Faut-il tout se dire entre parents et enfants ?
Il est tout à fait banal aujourd'hui de voir une jeune mère ou un jeune père en pleine « conversation avec son bébé de quelques semaines ». Aux enfants plus grands, certains déclarent avec fierté
Jean Epstein, psycho-sociologue spécialiste de l'enfance, répond à cette question.
Un enfant gagne à ce qu'on lui dise que sa grand-mère est morte ou que son père est en prison car il saisit le trouble de la famille dont il fait partie. La mise en mot canalise l'angoisse, modère sa diffusion. Parler aux enfants des sujets graves est souvent plus une difficulté pour l'adulte qu'une difficulté pour l'enfant. Les enfants tendent souvent des perches, subtilement, pour signifier qu'ils sont prêts à aborder un sujet délicat ou fort, c'est le moment le plus propice pour entrer à petits pas dans le sujet. Suivre l'enfant dans son ouverture et son questionnement est idéal. Mais certaines réalités sont particulièrement blessantes et inassimilables pour l'enfant.
Y compris aborder les sujets sensibles ?
Quel est l'intérêt de les lui imposer d'emblée? Le jour où il sera prêt, il posera la question qui dissipera le flou protecteur. « La tante qui est morte subitement, était-ce un accident ? Un suicide ? ». « La maladie de maman, qu'est-ce que c'était au juste ? Une dépression ? ». « L'amie du bureau chez lequel papa partait parfois toute seul, c'était sa copine ? ». Tant qu'il ne sera pas prêt à recevoir la réponse, l'enfant se protègera lui-même en évitant la question. Attention au risque de le brusquer sous prétexte qu'il faudrait « tout se dire », « ne rien se cacher ». Tout ce qui appartient à l'intimité des parents n'a pas à être nécessairement partagé avec l'enfant, tout particulièrement ce qui concerne la vie privée des parents.
Jean Epstein est Président du Comité d'Experts KIDEXPO.
Mis à jour par le 18 oct. 2010
Article créé le 15 juil. 2009
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Ils récupèrent vite en général, il faut surtout rien leur cacher mais leur dire avec des mots doux. Et attendre que soit même on soit "bien" pour l'annoncer. C'est dure, mais c'est la vie...
Ma fille avait 11 mois quand la mère de mon mari a eu un AVC. Je lui ai expliqué que son papa avait du chagrin pour sa maman malade qu'elle pourrait lui faire un gros calin quand il rentre. Elle l'a serré dans ses bras alors qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant. Le jour où ma belle mère est décédée, nous lui avont expliqué avec des mots d'enfants. Elle a eu du mal a dormir deux ou trois jour puis en la rassurant chaque jour, tout est rentrer dans l'ordre pour elle.
a mon avis tout n'est pas bon a dire, il faut laisser aux enfants leur vie d'enfant, ils grandissent bien assez vite pour ce rendre compte de la réalité du monde